Insertion, coopération et culture : la parole engagée de Maria Gabriela Saez

Lors du séminaire Support for integration : keys to professional fulfillment and regional integration organisé en mars 2025 à la Mairie du 19e arrondissement de Paris, nous avons eu le plaisir d’écouter Maria Gabriela Saez, déléguée régionale du réseau Chantier École Île-de-France. a travers son intervention, elle partage une vision forte, ancrée dans l’expérience, sur les enjeux de l’insertion par l’activité économique et le travail en réseau.

L’insertion comme projet social

Dans cette première vidéo, Maria Gabriela Saez rappelle les fondements de son engagement : défendre un modèle d’insertion par le travail, et non simplement dans le travail. Autrement dit, il ne s’agit pas uniquement de retrouver un emploi, mais de reconstruire un parcours, une place dans la société, en prenant en compte les fragilités, les besoins, les aspirations.

Elle souligne aussi les risques liés à une forme d’institutionnalisation de ces dispositifs, où les structures d’insertion se retrouvent de plus en plus évaluées uniquement sur des critères de performance économique. Pourtant, leur impact va bien au-delà : accompagnement, formation, lien social. Des effets profonds, mais rarement mesurés.

Elle rappelle que ces initiatives ne sont pas des politiques publiques descendantes, mais des projets portés par la société civile, des associations, des équipes de terrain. Cette reconnaissance – parfois symbolique, parfois financière – reste essentielle pour que ces structures puissent continuer à exister et à innover.

Coopérer pour transformer : le rôle du réseau

Dans la seconde partie de son intervention, Maria Gabriela Saez nous fait entrer dans le quotidien du travail en réseau. Comment des structures locales peuvent coopérer ? Comment construire des outils ensemble, partager les expériences, répondre à des besoins concrets ?

Elle évoque les groupes de travail collectifs, les outils développés pour aider les structures à mieux argumenter face aux financeurs, et surtout, les actions de professionnalisation proposées chaque année. Ces espaces permettent d’aborder des sujets comme la santé mentale, l’accès au droit, l’accès à la culture – autant de leviers invisibles mais puissants dans un parcours d’insertion.

Elle cite aussi l’exemple de Culture du Cœur, avec qui ils ont travaillé sur l’usage des activités culturelles comme moment d’apprentissage. Une visite de musée devient alors un prétexte pour apprendre autrement, pour reconstruire un rapport à soi, au groupe, au savoir.

Enfin, Maria Gabriela Saez rappelle l’importance de ces journées partagées, qui permettent aux professionnel·les de rompre l’isolement, de tester de nouvelles idées, et de faire réseau autour de valeurs communes.

Pour en savoir plus sur le séminaire et découvrir les autres moments partagés, rendez-vous ici :

ccc-erasmus.com/seminar-in-paris-culture-inclusion-and-european-cooperation

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